Patrimoine à Saint-Forget

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 L'église Saint Gilles Saint Ferréol

La paroisse de Saint Forget apparaît dès le XIIIème siècle dans le cartulaire de Notre Dame de Paris sous l'appellation de "Ecclésia de Sancto Ferreolo". L'église actuelle, dont la dédicace fut faite en septembre 1539 à la requête des habitants par Jean évêque de Sébastianople (ville non identifiée, vraisemblablement Sébaste en Arménie, semble avoir été construite sur un édifice plus ancien dont on ne sait pratiquement rien. Toutefois l'illustre historien, l'abbé Leboeuf, croit savoir qu'il existait dans un hameau proche un sanctuaire dédié à Saint Gilles (originaire d'Athènes) que celui-ci ayant été détruit le culte aurait été transporté dans celui de Saint Ferréol. Inféodée depuis 1230 aux seigneurs de Chevreuse, située entre les terres de Mauvières et de Becquancourt, l'église est enclavée depuis 1556 dans les murs du parc du Château de Dampierre. Initialement inscrite dans la châtellenie de Beaurain et dans le fief de l’abbaye de Saint Denis elle sera réunie au duché de Chevreuse en 1556. L’église est placée sous le vocable de Saint Ferréol (du latin ferreolus, homme de fer) Saint également originaire d'Athènes qui évangélisa la Franche-Comté et subit le martyr à Vienne au IIIème siècle. Elle est également appelée Eglise Saint Gilles.


Les fresques médiévales

Les fresques médiévales de Saint Forget. Faute d'un culte régulier, un peu oubliée et assoupie depuis de longues années hors du temps, l'église Saint Gilles Saint Ferréol de Saint Forget, silencieuse sommeillait… Pourtant elle est devenue depuis 2003 l'objet d'une intense activité un peu grâce au fruit du hasard. A la faveur de travaux de réparation un fragment du revêtement mural détaché d’un gouttereau va laisser apparaître des traces de peintures murales visiblement très anciennes. Aussitôt alertée la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) en confirmera l'importance et l’intérêt et décidera une protection immédiate de la découverte. Aidée de quelques bénévoles très sensibilisés et particulièrement dévoués, la municipalité de Saint Forget engage alors un ambitieux programme de restauration de ce qui se révélera être un superbe témoignage de l'Art des peintres fresquistes de la fin du XVème siècle et dont on ne connaît que peu d'exemples dans le département. Les fresques découvertes témoignent d'une qualité de facture évidente tant sur le plan du dessin, du trait que des expressions et des couleurs ainsi que d'une parfaite maîtrise de la technique des fresques à l'italienne. Ces peintures représentent une vision classique du Jugement Dernier, une crucifixion entourée de scènes de la Passion et plusieurs Saints protecteurs vénérés localement. Vers la fin du XIXème siècle, en 1875, l’église entière a été redécorée de peintures. Les fresques furent alors recouvertes d'un enduit destiné à recevoir un décor peint selon le goût du jour. Compte tenu de l'état extrêmement dégradé des représentations, la restitution nécessitera 5 ans d'un long travail de patience dans le respect des règles de la Charte de Venise avec le concours et les aides des pouvoirs publics. Depuis le 11 mars 2003 le site est désormais inscrit à l’inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques


Le Château de Mauvières

Le château de Mauvières, à l'origine maison seigneuriale, date principalement des XVIIe et XVIIIe siècles. Au XVe siècle, à la suite de la  Guerre de Cent Ans, Ramond de la Rivière de la Martigne se voit offrir par le duc d’Anjou, le fief de Mauvières pour avoir repris la cité de Bergerac aux Anglais en 1450 et devient seigneur de Mauvières et de Bergerac.

En 1582, le domaine devient la propriété du grand-père du mousquetaire-écrivain Cyrano de Bergerac qui y passa une partie de sa jeunesse. 

Depuis une vingtaine d’années, au fond du parc, un jardin d’eau est présent.


Le lavoir de la source aux fées

À quelques dizaines de mètres du pied de la Butte Ronde, de ses dalles rocheuses et de ses majestueux hêtres au tronc lisse et gris, coule une source connue autrefois pour ses vertus prétendues thérapeutiques, censées faire disparaître instantanément le mal. Au milieu du XIXe siècle, des ex-voto dédiés à des déesses antiques étaient découverts sur ce site appelé alors « trou aux fées » ou « fontaine aux fées ». Au sommet de la Butte Ronde se dressait jadis un temple où Diane, déesse de la chasse et des forêts était vénérée. Forêt, amoncellement rocheux, source, tous les ingrédients préférés des bonnes fées protectrices sont en effet réunis ici ! Mais au fait, pourquoi avoir édifié un lavoir (restauré en 2005) aussi éloigné de toute habitation ? Le mystère demeure ! Quant à la source, il s’agit d’une résurgence d’eau filtrée par les sables de Fontainebleau.